Les grandes floraisons

Les « grandes floraisons » des années 1900 et 1910

Aquarelles ou parfois très grandes toiles, elles sont remarquées dans les Salons où expose Mathilde Delattre au début du XXè siècle, récompensées, et parfois achetées par l’Etat pour ses ministères. Leur facture classique aujourd’hui quelque peu désuète (renforcée par un certain pâlissement des oeuvres qui ont été exposées, même si l’artiste jouait dans le registre des pastels plutôt que des tons vifs contrairement à nombre de ses contemporaines) ne doit pas masquer le brio de l’aquarelliste dans leur réalisation, souligné alors par la critique.

L’artiste se plait à adjoindre aux fleurs, qui restent centrales au premier abord, des « circonstances » souvent poétiques, parfois énigmatiques. Sa série sur les abbayes, souvent prétexte à fleurs également, fut aussi remarquée (Fleurs pour la Procession, Veille de fête au cloitre, etc…).

Voir aussi les oeuvres photographiées aux Salons par F. Vizzavona, où des bouquets de fleurs très sophistiqués feraient référence à la peinture  de nature morte flamande du XVIIè siècle. 

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