Clémentine

Clémentine Casajeus dit Crillon est la mère de Mathilde, elle est sa chère « Moune ».

Née à Neuilly en 1844, fille du photographe « Alexandre » Casajeus dit Crillon, elle cédera en 1867, jeune lingère, à l’invitation par le Khédive Ismail Pacha (séjournant alors à Paris à l’occasion de l’exposition universelle, et séducteur notoire), à se rendre en Egypte pour les fêtes d’inauguration du canal de Suez. Les fêtes durent, et en 1871 naît au Caire Mathilde Henriette.

De ces origines singulières Mathilde gardera une certaine « lumière », mais aussi la réprobation où le retrait de certains membres de sa famille, que ce soit au village ou dans le Paris « bien-pensant ».

Clémentine est successivement lingère, couturière, mercière.

Clémentine, rentrée à Paris et mariée à son cousin germain Delattre (dont elle sera assez rapidement veuve), a une forte influence dans la carrière de sa fille, lui permettant d’abord de suivre les cours de maîtres renommés (dont le peintre orientaliste Gaston Casimir SaintPierre), puis d’acquérir un atelier en 1896, atelier dont elle sera le « gendarme », régulant visites et gestion, permettant à sa fille de dégager du temps pour la peinture.

Mathilde, sa cousine et sa mère, dans les hortensias bleus de la villa « Ma surprise » à Perros-Guirec, années 1910. Photographie famille Lizot.

Clémentine décède en 1931 à Paris et Mathilde la fera inhumer au Grand Andely où elles avaient acquis une maison-jardin.

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